Au sommet de holy nose

Qu’est ce qui peut etre plus plaisant que de se lever sur une plage de sable en entendant le reflux leger de l’eau sous un ciel parfaitement bleu ? Nous sommes de tres bonne humeur, c’est une bonne base pour affronter le defi du jour : atteindre le point culminant de la presqu’ile et revenir dans la journee. Nous ne savons pas a quoi nous attendre, mais le sommet culmine a 1850m, en partant de 450.

Nous remballons les affaires et par experience de la veille, nous decidons d’intervertir les sacs toutes les heures pour eviter la strangulation du karakorum. Et pour commencer c’est Fabien qui se tape le sac de merde … et la tente sous le bras. Bon chance!

Nous effectuons la marche d’approche du sentier vers 9h, ou nous croisons quelques bagpackers comme nous. Ip’s'agit bien d’un chemin connu a priori. On profite d’un point de vue sympathique sur une plage de galets pour faire quelques clichés, moment ou debarque d’un istana un groupe de touristes,  ou il s’avere apres quelques mots echanges avec le  »fantasque du groupe », que se sont des randonneurs ukrainiens, une bonne dizaine. Nous continuons l’approche du sentier avec eux, ou nous croisons fortuitement sur un emplacement de camping… le  »pélerin », rencontre il y a exactement 5 jours! Il est installe avec un de ses collegue tranquillement, et pour le coup, il ressemble plus a un touriste lambda qu’a l’image d’un prophète qu’il degageait la derniere fois. Bref, nous tchatchons 2 min et il pense egalement faire le meme chemin de randonnee.

Nous reprennons notre chemin, ou nous entendons des bruits de claquements de mains : 15 metres plus loin, on aperçoit les ukrainiens qui entame un combat perdu d’avancecontre les furieux moustiques du baikal. Falait pas … etre en short les gars ! Malgré notre anticiation, nous ne tardons pas a nous faire saigner nous aussi, le kway devient indispensable … mais l’agression reste tout de meme intense. C’est pourquoi nous mettons un coup de rein pour semer nos  »amis », les ukrainiens nous imitent. La premiere partie de foret, tres plate, s’acheve rapidement. Le denivele s’accentue d’un coup, ou nous passons un  »mur » qui nous fait monter de 20 ou 30 metres d’altitude sur moins de 100 metres de chemin. Un bon avertisement, on espere franchement que ça ne se reproduise pas ! Et bien … punition, le chemin se retransforme brutalement en  »barre verticale », avec au minimum 40% de denivele positif. Pause toutes les 2 min, l’outre commence deja a prendre un coup, les jambes aussi, d’autant plus que nous sommes chargés d’au minimum d’un sac de 15 kg et l’autre de 10 + la tente …
Pas de changement de topographie a l’horizon, c’est ça les GR russes … Kevin, pour eviter de perdre le rythme, place des  »fractionnés » de 10 a 15 minutes mais Fabien le rappelle vite a l’ordre, les gourdes etant sur le sac a Kevin et le rythme pas vraiment a son gout. Nous apercevons 200 metres plus haut un groupe de 4 mecs, des russes qui nous ont doublés en bas quand on mettait les impermeables, qui nous tiennent pour l’instant raisonnablement a distance. Quand aux ukrainiens, on n’aperçoit meme plus leur silouhette a l’horizon, le sentier a deja fait du degat chez eux apparament …

Apres 1h30 d’escalade, nous arrivons a une etape intermediaire, ponctuée par une croix et surtout une vue splendide sur la baie et les bargouzines. Nous avons rejoint le groupe des 4 mecs, des russes, qui sont montés avec un seul sac pour 4. Ils reprennent la route pour le sommet, qui ne semble plus tres loin. Apres quelques photos, nous leur empruntons le pas a travers des pierriers impressionants, et sous un soleil de plomb. Il ne nous reste environ que 600 metres de denivele a gravir, nous suivons ou cadençons le rythme avec les russes sur le sentier dont nous ne discernons que quelques cairns dissemines. La fatigue nous gagne, mais on sent que les russes ne sont pas au mieux non plus … une sorte de competition s’instaure entre nos 2 groupes … c’est la raison pour laquelle, a l’approche finale du sommet, nous profitons d’une pause des russes pour les laisser sur le fil. Bilan, nous arrivons premiers au sommet avec 5 bonnes minutes d’avance sur eux. Nous verrons a leur arrivee un regard dedaigneux, normal, difficile de se faire battre dans son propre pays par des etrangers, en plus equipes de sacs lourds et ayant 2 jours de sport dans les pattes … ils’continueront leur chemin pendant que nous observerons avec stupefaction l’autre cote du lac … magnifique.

Le retour s’annonce difficile, nous avons epuise une grande partie de notre energie dans cette montee, certainement une des randonnee les plu dure que nous ayons effectuee. La premiere partie, les pieriers, sera descendue sans probleme ou presque, Fabien ayant plusieurs fois manque de repartir en helicoptere. Nous croisons au passage un couple qui nous demande le chemin pour acceder au sommet. Apres explications et quelques minutes plus tard, nous les verrons derriere nous, la’fille ayant certainement renoncée. Fabien, dans un de ces moment de guidage, se trompe de chemin au niveau de la croix. Nous sommes suivi de pres par le groupe de russes, qui nous ont betement suivi dans cette erreur. Malheursement, nous ne distinguons plus le chemin, peu visible a la montee. Les russes ne prennent aucune initiative et nous laisse chercher une solution, pas evidente … Kevin, en bon gps, decide de suivre une crete qui semblait etre presente sur le trajet aller. Bingo! En bons samaritins, nous prevenons les russes pour eviter qu’ils ne finissent a  »perdu de recherche ». Nous n’obtiendront meme pas un simple  »spaciba » … on les laisse alors passer en premier, nous n’aimons pas avoir des toutous grincheux colles aux basques. La 2eme partie de descente fut laborieuse pour nos genoux, mais nous atteignons la partie soft tant bien que mal. Et comble de joie, il’semble que le groupe de russe’ pressé, ai rapatrié avec lui le groupe de moustique egalement. Espoir de courte durée, on sera accompagné egalement jusqu’au bord du lac. Extenué, nous voulons anticiper notre camp plutot que de rejoindre notre camp d’hier soir. La plage, en galet, semble appréciable. Finalement, une nuée de moucherons et moustique ainsi que la difficultée d’acceder a l’eau via les galets nous feront puiser encore un peu dans nos reserves. On rejoint le camp de la veille … ou nous cloturerons precocement la tente ferocité et obstinations des moustiques oblige …

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