Pour ce trek, nous avons ete un peu legers en ce qui concerne le froid qui regne la nuit. Nous n’avons apporte qu’un seul sac de couchage en pensant que les pantalons et polaires suffiraient. Forcement, nous nous sommes battus pour obtenir un minimum de couverture … la nuit n’est pas reparatrice. Et pour etre encore de meilleure humeur, nous sommes honores d’etre accueillis comme il se doit par nos amis de la veille, les moustiques, dont le battement d’ailes et la faim feroce est perceptible a travers la tente. Ils nous ont attendus toute la nuit, plus fideles qu’un chien … Effectivement, ils nous fetent dignement a l’ouverture de la tente, on enfile rapidement notre impermeable
Consequence, on prepare au plus vite le petit dejeuner, nous remplissons en express une outre d’eau du Baikal, puis on consomme tout aussi rapidement notre cafe et nos derniers gateaux, seuls ressources de la journee … oui mais voila, au secnd semblant de biscuit, nous nous regardons (a travers le peu d’espace que nous laissent les capuches) « tu ne trouves pas que ca a un gout d’essence? » … notre seul repas de la journee est immediatement crache par terre, et le reste expedie a la poubelle. Avec l’espoir de ne pas finir a l’hosto pour intoxication severe …
Bref, l’armee nous tournant autour de la tete, le camp se replit a vitesse grand V. Kevin tente une esquive pour pause caca, mais une attaque ultra fulgurante des moustiques artilleurs obligeront a un repli rapide … la 2eme tentative se fera au sprint.
On commence le chemin retour, suivis evidemment par une horde affamee et obstinee, qui ne lachera prise qu’au bout d’une heure de marche intense. Nous recompenseront les plus perseverants, le travail paie : une bonne claque pour une mort rapide et efficace. Nous ne sortirons tout de meme pas indemnes de ce combat acharne …
Les 3 premieres heures de marches sont plutot bien cadencees, nous avancons au rythme de Georges Brassens et Michel Sardou pour tuer le temps et la grande linearite de cette route. La 4eme heure fut, a contrario, franchement interminable! Naissance d’ampoules, ressurection de la fatigue de la veille, moral en chute libre, et batterie du telephone a plat … heuresement, un regain d’energie ressurgit en nous, qaund nous apercevons le lieu ou le mari de Svetlana nous a recupere il y a 2 jours. Equation resolue, il nous reste exactement 2h30 de calvaire. Avec quelques hallucinations au passage, en revassant de la fraicheur et du peps que nous procurerait une simple, mais tres desiree bouteille de coca …
Requinques, nous poursuivons le restant de la route, ou finalement nous atteignons le poste de garde plus rapidement que prevu, faute a des pauses raccourcies … a cause de qui? Les « potes bien sur » … Nous rejoignons le passage de la riviere d’Ust Barguzin. On apercoit, une fois de plus, une file de voiture impressionnante, attendant desesperement leur tour de passage. Et grande ( et mesquine) satisfaction, un trou de balle en 4×4 est coice en plein milieu de la queue, 4×4 qui nous a sauvagement double il y a 4 heures, projettant des nuages de sables. rien ne sert de courir …
Nous nous empressons d’atteindre le premier magasin venu d’Ust Barguzin, ou nous attend le fruit de nos desirs, la bouteille de coca … sans oublier quelques bieres pour feter le retour de Michal et Robert ce soir, presents a la Guest House de Svetlana. Pendant que Kevin effectue les achats, Fabien fait la connaissance d’un ancien parachutiste russe, ayant fatalement tourne a l’alcoolique. Tournure habituelle, Kevin se fait refourguer le dechet a la sortie du magasin …
Obligation du moment, on se jette sur des marches d’un escalier voisin pour engloutir le coca et deguster des gateaux, dont quelques uns seront sacrifies pour rassasier un « zabatchka » pas forcement malheureux, mais inspirant la pitie. Bravo le chien! Vers 15h, nous repartons ensuite dans la direction de la Guest House, moment ou Fabien demande l’intervertion des sacs a dos. Kevin enfile le big bag, bien alourdi par les 4 litres de bieres supplementaires. Le petit 1/4 d’heures nous separant de chez Svetlana se fera a pas de mouches …
A notre arrivee, Svetlana nous invite a passer au bania (l’odeur certainement) … que nous acceptons immediatement … oh le pied ! Sitot sortis du bania, nos oreilles resonnent a l’entente du » ohhhhhhhhhh! fransouskiiiiiiiiiiiiiiiii! « . Oui, Michal est arrive! Il semble bien use aujourd’hui … on se salue et on converse sur les derniers jours passes apres Olkhon. Il ne tarde pas a nous informer qu’il va falloir aller chercher Robert au port d’Ust Barguzin, lui aussi a emprunte le ferry sur Olkhon. Il viendra avec quelques amis polonais ce soir. Pour le moment, il est l’heure de partager ensemble un petit « koutchet » de Svetlana, borch et tourte maison. Il ne s’agit certainement que d’un 4 heure ? Pour la digestion, on decapsule une de nos Baltica avec Michal, avant de lui donner un coup de pouce « rapide » pour descendre ses motos de leur remorque. Rien d’extraordinaire a priori, juste quelques desanglages, bien que les motos soient vraiment degueulasses. On vient de se changer … ce qui encourage Fabien a partir se revetir en souillon. Pendant ce court laps de temps, Kevin, sous les ordres de Michal, est cense assurer le maintien de la moto sur le dessanglage final. Michal enleve la premiere sangle … boom … moto a terre, tiree fortement a gauche par la derniere sangle, sous le regard ebahi d’un Kevin impuissant. Et d’un Michal MDR. Ils tentent la remise en place de la moto a 2, seulenemt, Michal s’esquive le temps de deplacer la sangle, laissant tout le poids de la moto a Kevin … appelant immediatement l’aide de Fabien, qui n’accelerera pas d’un poil, laissant le soin a un voisin bouriate de porter assistance. Bilan de l’accident, un reto pete pour la moto, une nouvelle lombalgie pour Kevin …
Avant de partir au port, nous buvons une derniere biere en forcant Michal a la consommation. Svetlana lui a interdit de boire car c’est lui qui va conduire le bus pour aller au port. Cependant, il n’hesitera pas a se compromettre . Nous partons dans le « bus » en compagnie de Michal, Svetlana, sa fille et ses 2 petites filles … mais pourquoi un tel bus ? Michal n’est pas vraiment habitue a conduire ce genre de vehicule, il cale au moins 5 fois!
Arrives au port, un cyclotouriste, ukrainien, nous interpelle. Apres de breves presentations, Il nous demande notre aide pour savoir ou reparer son velo … lui aussi a subi les desagrements de la mecanique, il ne peut ppus changer de vitesse. Nous n’auront pas le temps de lui conseiller quoi que ce soit … il rejoindra vite 3 cyclotouristes polonais qui effectue le redoutable trajet ulan ude irkutsk …
Suite a une heure d’attente sous le souffle d’un vent bien frisque, le ferry amarre avec un retard bien consequent. Robert debarque suivi … d’une colonie de vacances ! Ses 4 potes polonais, 1 autre polonais trekkeur solitaire ainsi que 3 allemands … on a l’explication du fait que Michal aie prit un bus !
Au retour chez Svetlana, nous nous sentons presque obligés de retourner a notre chambre. Michal et Robert sont trop impregnes dans la discussion avec leur potes … nous esperons tout de meme etre conviés au repas qui se prepare, ou au moins a boire un coup! Niet, nous attendrons vainement, ce qui rend Fabien de plus en plus aigri … pire encore, Kevin, passant devant la fenetre de la cuisine, decrit en detail le delicieux menu que les autres vont se partager sans egard … rien de pire que la bouffe pour enerver Fabien. On se consolera en terminant les miserables 4 derniers gateaux qui nous restent … quelle soiree !