Nouvelle étape avant le Kamtchatka –> Traversée du Baïkal en hiver

Next step … Winter 2017 ou 2018

Objectif :

Traversée du lac Baïkal  ( Lac long de 630km de long et plus grande réserve d’eau douce au monde ) . L’expédition aura lieu en période hivernale lorsque le lac sera gelé et la traversée sera effectué au moyen de skis nordique, snow kite et pulka pour transporter le matériel de campement.risk free betting

Finalitée :

Le défi sportif, repousser ses limites, survivre en solitaire dans des lieux quasi-désertiques dans des conditions extrèmes. Et se rapprocher un peu plus du Kamtchatka !
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Adieu Baikal!

Fabien plus matinal aujourdhui est leve en premier et constate que le temps est excelent et donc en profite pour se baigner dans le lac et ettendre le linge mouille de la veille imite par Kevin qui s’est leve et baigne a son tour. Nous decidons de reporter le depart pour laisser au linge le temps de secher et profiter de la superbe baie ou nous avons etabli le campement pensant qu’il s’agit surement de notre derniere journee sur le Baikal. Nous profitons ainsi du temps imparti pour reparer les chambres a air et entretenir le rechaud. On observe egalement la faune et la flore et nottament les mouettes locales. Fabien tente de trouver la fuite de son matelas gonflable sans succes, tandis qu’un mec en lada qui a passe la nuit pas loin de notre campement pour cause de panne fait quelques aller retour au lac … Nous repartirons avant lui. Nous apercevons egalement en fin de matinee le groupe de motards au loin, cette fois c’est sur nous les reverrons plus. On prend le depart vers 14H sur une route tres mauvaise, mais parfaite en terme de vue sur le Baikal ou pour la premiere fois nous n’apercevons pas l’autre rive et le lac ne portera jamais aussi bien son nom donne par les locaux de « mer baikal ». Au bout de 20km nous voyons briller au loin ce qui semble etre le « perfect asphalt » annonce par Michal et effectivement une fois sur la terre promise nous engloutissons les km a vue d’oeil. Un controle sur gps de notre position indique que le Baikal est loin d’etre termine et nous envisagons de passer une derniere soiree sur le baikal ou pour finir en beaute et feter dignement ce lac magique, et ainsi nous faisons quelques courses « opportunes » dans un village touristique, au menu de ce soir :  Salade, Borche, Omoul, bieres et bien sur … Vodka !
Nous reprennons la route sur quelques km puis nous empruntons un magnifique chemin cotier jalonne de nombreuses criques et d’emplacements particulierement bien amenages pour le camping. Nous ne tardons pas a trouver notre bonheur … Table concu pour un banquet, deux bancs dont un pres d’un foyer, pelouse fraiche et tondu, bois a foison, et surtout une vue exceptionelle sur le baikal legerement embrume ! Le lieu est en tout point ideal pour une derniere soiree et euphoriques nous nous frottons les mains.
Nous nous repartissons les taches, on cuisine tout, on prepare le feu de bois, on range les affaires importantes directement dans les tentes avant que l’alcool ne ronge notre memoire.
Les festivites sont ouverte, biere bouffe, et nous buvons la vodka en bon bouriate sur la plage de galet en benissant les elements et en buvant un verre d’eau du lac apres chaque verre de vodka. Le feu est alimente a grand coup de tronc et une chaleur exceptionnel s’en degage, chaleur providentielle car a minuit nous decidons de faire un dernier bain dans le Baikal. On part donc a poil se baigner une derniere fois dans le lac en passant plusieurs fois pas loin de se rompre les os a cause des galets glissants et un peu de l’alcool.
On se seche devant le feu et apres une bonne discussion de deux heures nous decidons de dormir. Fabien prefere dormir dehors dans son sac de couchage … Demain ne sera surement pas un grand jour.
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Retour de la presqu’ile … et des polonais

Pour ce trek, nous avons ete un peu legers en ce qui concerne le froid qui regne la nuit. Nous n’avons apporte qu’un seul sac de couchage en pensant que les pantalons et polaires suffiraient. Forcement, nous nous sommes battus pour obtenir un minimum de couverture … la nuit n’est pas reparatrice. Et pour etre encore de meilleure humeur, nous sommes honores d’etre accueillis comme il se doit par nos amis de la veille, les moustiques, dont le battement d’ailes et la faim feroce est perceptible a travers la tente. Ils nous ont attendus toute la nuit, plus fideles qu’un chien … Effectivement, ils nous fetent dignement a l’ouverture de la tente, on enfile rapidement notre impermeable

Consequence, on prepare au plus vite le petit dejeuner, nous remplissons en express une outre d’eau du Baikal, puis on consomme tout aussi rapidement notre cafe et nos derniers gateaux, seuls ressources de la journee … oui mais voila, au secnd semblant de biscuit, nous nous regardons (a travers le peu d’espace que nous laissent les capuches) « tu ne trouves pas que ca a un gout d’essence? » … notre seul repas de la journee est immediatement crache par terre, et le reste expedie a la poubelle. Avec l’espoir de ne pas finir a l’hosto pour intoxication severe …

Bref, l’armee nous tournant autour de la tete, le camp se replit a vitesse grand V. Kevin tente une esquive pour pause caca, mais une attaque ultra fulgurante des moustiques artilleurs obligeront a un repli rapide … la 2eme tentative se fera au sprint.

On commence le chemin retour, suivis evidemment par une horde affamee et obstinee, qui ne lachera prise qu’au bout d’une heure de marche intense. Nous recompenseront les plus perseverants, le travail paie : une bonne claque pour une mort rapide et efficace. Nous ne sortirons tout de meme pas indemnes de ce combat acharne …

Les 3 premieres heures de marches sont plutot bien cadencees, nous avancons au rythme de Georges Brassens et Michel Sardou pour tuer le temps et la grande linearite de cette route. La 4eme heure fut, a contrario, franchement interminable! Naissance d’ampoules, ressurection de la fatigue de la veille, moral en chute libre, et batterie du telephone a plat … heuresement, un regain d’energie ressurgit en nous, qaund nous apercevons le lieu ou le mari de Svetlana nous a recupere il y a 2 jours. Equation resolue, il nous reste exactement 2h30 de calvaire. Avec quelques hallucinations au passage, en revassant de la fraicheur et du peps que nous procurerait une simple, mais tres desiree bouteille de coca …

Requinques, nous poursuivons le restant de la route, ou finalement nous atteignons le poste de garde plus rapidement que prevu, faute a des pauses raccourcies … a cause de qui? Les « potes bien sur » …  Nous rejoignons le passage de la riviere d’Ust Barguzin. On apercoit, une fois de plus, une file de voiture impressionnante, attendant desesperement leur tour de passage. Et grande ( et mesquine) satisfaction, un trou de balle en 4×4 est coice en plein milieu de la queue, 4×4 qui nous a sauvagement double il y a 4 heures, projettant des nuages de sables. rien ne sert de courir …

Nous nous empressons d’atteindre le premier magasin venu d’Ust Barguzin, ou nous attend le fruit de nos desirs, la bouteille de coca … sans oublier quelques bieres pour feter le retour de Michal et Robert ce soir, presents a la Guest House de Svetlana. Pendant que Kevin effectue les achats, Fabien fait la connaissance d’un ancien parachutiste russe, ayant fatalement tourne a l’alcoolique. Tournure habituelle, Kevin se fait refourguer le dechet a la sortie du magasin …

Obligation du moment, on se jette sur des marches d’un escalier voisin pour engloutir le coca et deguster des gateaux, dont quelques uns seront sacrifies pour rassasier un « zabatchka » pas forcement malheureux, mais inspirant la pitie. Bravo le chien! Vers 15h, nous repartons ensuite dans la direction de la Guest House, moment ou Fabien demande l’intervertion des sacs a dos. Kevin enfile le big bag, bien alourdi par les 4 litres de bieres supplementaires. Le petit 1/4 d’heures nous separant de chez Svetlana se fera a pas de mouches …

A notre arrivee, Svetlana nous invite a passer au bania (l’odeur certainement) … que nous acceptons immediatement … oh le pied ! Sitot sortis du bania, nos oreilles resonnent a l’entente du  » ohhhhhhhhhh! fransouskiiiiiiiiiiiiiiiii! « . Oui, Michal est arrive! Il semble bien use aujourd’hui … on se salue et on converse sur les derniers jours passes apres Olkhon. Il ne tarde pas a nous informer qu’il va falloir aller chercher Robert au port d’Ust Barguzin, lui aussi a emprunte le ferry sur Olkhon. Il viendra avec quelques amis polonais ce soir. Pour le moment, il est l’heure de partager ensemble un petit « koutchet » de Svetlana, borch et tourte maison. Il ne s’agit certainement que d’un 4 heure ? Pour la digestion, on decapsule une de nos Baltica avec Michal, avant de lui donner un coup de pouce « rapide » pour descendre ses motos de leur remorque. Rien d’extraordinaire a priori, juste quelques desanglages, bien que les motos soient vraiment degueulasses. On vient de se changer … ce qui encourage Fabien a partir se revetir en souillon. Pendant ce court laps de temps, Kevin, sous les ordres de Michal, est cense assurer le maintien de la moto sur le dessanglage final. Michal enleve la premiere sangle … boom … moto a terre, tiree fortement a gauche par la derniere sangle, sous le regard ebahi d’un Kevin impuissant. Et d’un Michal MDR. Ils tentent la remise en place de la moto a 2, seulenemt, Michal s’esquive le temps de deplacer la sangle, laissant tout le poids de la moto a Kevin … appelant immediatement l’aide de Fabien, qui n’accelerera pas d’un poil, laissant le soin a un voisin bouriate de porter assistance. Bilan de l’accident, un reto pete pour la moto, une nouvelle lombalgie pour Kevin …

Avant de partir au port, nous buvons une derniere biere en forcant Michal a la consommation. Svetlana lui a interdit de boire car c’est lui qui va conduire le bus pour aller au port. Cependant, il n’hesitera pas a se compromettre :-) . Nous partons dans le « bus » en compagnie de Michal, Svetlana, sa fille et ses 2 petites filles … mais pourquoi un tel bus ? Michal n’est pas vraiment habitue a conduire ce genre de vehicule, il cale au moins 5 fois!

Arrives au port, un cyclotouriste, ukrainien, nous interpelle. Apres de breves presentations, Il nous demande notre aide pour savoir ou reparer son velo … lui aussi a subi les desagrements de la mecanique, il ne peut ppus changer de vitesse. Nous n’auront pas le temps de lui conseiller quoi que ce soit … il rejoindra vite 3 cyclotouristes polonais qui effectue le redoutable trajet ulan ude irkutsk …
Suite a une heure d’attente sous le souffle d’un vent bien frisque, le ferry amarre avec un retard bien consequent. Robert debarque suivi … d’une colonie de vacances ! Ses 4 potes polonais, 1 autre polonais trekkeur solitaire ainsi que 3 allemands … on a l’explication du fait que Michal aie prit un bus !

Au retour chez Svetlana, nous nous sentons presque obligés de retourner a notre chambre. Michal et Robert sont trop impregnes dans la discussion avec leur potes … nous esperons tout de meme etre conviés au repas qui se prepare, ou au moins a boire un coup! Niet, nous attendrons vainement, ce qui rend Fabien de plus en plus aigri … pire encore, Kevin, passant devant la fenetre de la cuisine, decrit en detail le delicieux menu que les autres vont se partager sans egard … rien de pire que la bouffe pour enerver Fabien. On se consolera en terminant les miserables 4 derniers gateaux qui nous restent … quelle soiree !

Come back to Ust barguzin

Jour de retour a ust barguzin. On se leve tot mais vue la quantite d’energie depensee la veille, la nuit n’a pas forcement ete bonne. Avant de partir, on essaie de dejeuner un borch en boite. Une boite de conserve d’ ingenieur a priori, seul le couteau de chasse en viendra a bout. Fabien realise une vengeance personnelle contre la douche d’ ingenieur en lui assenant un coup fatal, le pommeau est irreparable. Fort heureusement, Alexander, venu nous saluer, n’y prete pas attention car preoccupe par une electricite defaillante. Au final, pas d’escroquerie, on part avec toutes nos affaires et nos 10 doigts. Il s’agissait seulement de personnes accueillantes et serviables …

Nous reprennons le chemin inverse vers Ust-Barguzin dans des conditions ideales, la fournaise de l’aller laisse place a un temps nuageux plus clement. Le retour se fera sans encombre, mais nous seront vite gavés par ce chemin monotone et sans surprise. En arrivant au passage de la rivière, nous aurons la grande satisfaction de griler la politesse a pas moins de 50 voitures. Fallait troquer votre lada contre des B’Twin les gars !

Nous arivons dans la guest’house de Svetlana à environ 15h, qui nous propose, a notre plus grand bonheur, un petit  »koutchet ». Mais avant, nous n’echappons pas a nos propres taches menageres avec la grand mere de la maison, pour effectuer une lessive a l’ancienne. Au programme Mister proper, essorage semi manuel et un gant neuf perdu pour Kevin. Fallait pas les faire tomber dans le jus de pellymeny. Place au casse dalle de svetlana, ou plutot cassage de bide, avec au menu omelette a la viande, pellymeny parfaitement assaisones, fraises au sirop … la sieste s’impose.

Au reveil, 2h plus tard, tout le monde a disparu. Il est 21h, nous estimons qu’il est plus sage de se coucher definitivemenent, malgre l’espoir de refaire un petit  »koutchet ». Kevin decide quand meme de laisser la lumiere alumee, on ne sait jamais … succes ! Svetlana vient frapper a notre porte vers 22h. Au programme petit repas et bania russe. Sur ce, bonne nuit!

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Mercredi 31 juillet … randonnee au pays des Ours

La nuit fut agreable, sans bruit, sur enfin, un lit digne de ce nom. Les chambres d’hote sont vides, ou seule une chinoise reside pour le moment. Pour disposer d’une energie suffisante pour la journee, nous mangeons des nouilles chinoises au petit dej. De toute facon, nous n,avons rien d,autre dans notre besace a part quelques lentilles.

Nous transformons notre sacoche Karakorum en sac a dos, dans lequel nous mettons une outre d’eau, des gateaux secs, et bien sur la hache et le couteau de chasse. Nous sommes sur le territoir des ours, un minimum de securite s’impose, meme si …

Il nous faut 3/4 d’heure pour sortir de la ville et atteindre le fameux sentier. Malheuresement pour nous, nous sentons rapidement que la version sac a dos de la sacoche n’est pas une grande reussite, nos epaules sont deja entamees par des lanieres peu agreables. Nous suivons les indications rouges sur les arbres pour reperer notre chemin, au travers d’une foret de pins tres homogene … et de dechets en tout genre.

Nous poursuivons le chemin pendant pres d’une heure assez facilement, avec un denivele des plus faibles. Pourtant, le sommet a atteindre se situe a environ 1650 metres d’altitude. Nous arrivons ensuite en bordure d’une riviere, ou la vegetation commence a changer radicalement. Les pins laissent place a des bouleaux, arbustes en tout genre, mais aussi des grosseillers et cassissiers sauvages enormes. Aie, ceci est un terrain bien propice a la presence d’ours, nous prenons ainsi quelques precautions elementaires : chacun surveille un cote du sentier et nous gardons pas trop loin hache et couteau. Nous envisageons egalement une strategie de repli en cas de mauvaise rencontre :  zigzaguer entre les arbres serait preferable a une course droite ou une montee aux arbres, les ours sont trop rapide en course pure, et escalader des troncs de 50 cm de diametre sans branche immediate serait suicidaire ! Bref, on se fait beaucoup de films…

Nous arrivons a un croisement et certainement ancien lieu de campement, ou nous suivons betement le trace du chemin actuel. Pour consequence, nous rebrousserons chemin apres 30 min de marche et 200 metres de denivele positif. Plus de marquage, plus de chemin … on reprend le chemin de gauche au croisement , ou nous passons quelques kilometres plus loin a cote d’un vieux refuge, ou les lits ne sont autre que des matelas d’epines de pin … Russie.
le denivele s’accentue brutalement, les arbres de grande envergure disparaisent peu a peu, l’energie de Fabien aussi, legerement intoxique des vodka de la semaine passe. D’autant plus que Kevin, en pleine forme, impose un rythme soutenu. Nous nous engageons tant bien que mal dans une jungle humide d’herbes hautes, recouvrant le chemin devenu presque imperceptible, et cachant des trous dangereux pour nos chevilles. Nous eserons vite retrouver un chemin de meilleure facture sous peine d’etre perdue au milieu des barguzines. Ce qui se produit quelques minutes plus tard, mais en malus, le denivele s’accentue un peu plus. Mais le somet est enfin perceptible. 30 min et quelques pierriers plus tard nous touchons au but. Mais grosse deception, pas de Baikal en vue … seulement une grosse partie de la chaine des Barguzines, ce qui n’est pas pour nous deplaire non plus. On tente en vain une derniere approche sur des entassement de rochers, mais en vain. Consoloation, on apercoit loin, tres loin, la vime de Barguzin. Le retour s’anonce long.apres une sceance photo, nous entamons le chemin inverse vers 16 h, ou nos jambes ,plus rodees au trek pedestre, souffrirons les 4 prochaines heures …
Quoi de mieux pour recuperer qu’un bon plat lentilles facon borche et .. une Baltika? Festin termine, place au pieutage apres cette journee arrasante. Nous sommes reveilles a 21 h 30 par une femme, la femme d’Alexander, surprise de nous voir dormir si tot. Kevin se leve pour savoir ce qu’elle nous veut …. devant l’impossibilite de communiquer, cela se termine sur google translate. En fait , elle veut juste savoir si nous avions pase une bonne journee en randonnee et si nous avions pu apercevoir le Baikal. Negatif !
Entre temps, un mec a eu la bonne idee de mettre la tele dans le couloir et encore mieux de diffuser une putain d’ emission de variete musicale russe bien fort. La hache a bien faillie etre utilisee pour la premiere fois …. :-)

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